Au-delà de sa réputation d’être bruyante, Phnom Penh, la capitale du Cambodge reste profondément attachante. Ses trésors architecturaux, sa richesse culturelle et ses lieux emblématiques, commémorant les victimes des Khmers Rouges, font d’elle l’une des destinations inoubliables du pays.
Surnommée à l’époque coloniale comme étant « la perle de l’Asie du Sud-Est », Phnom Penh a su garder ses charmes. Son mélange de modernité et d’architecture orientale rétro attire l’attention de nombreux touristes. Pour plonger pleinement dans la culture cambodgienne et afin de comprendre son histoire, c’est l’endroit à visiter absolument.
Pour un voyage réussi, une bonne préparation s’avère indispensable afin de se déplacer sans encombre dans la capitale. Certains circuits sont également à privilégier.
Visiter Phnom Penh : consignes indispensables
Pour un séjour sans encombre dans la ville de Phnom Penh, il convient de bien se préparer. Les consignes ci-après s’avèrent indispensables pour tout voyageur.
Les conditions pour visiter Phnom Penh
Pour visiter la ville de Phnom Penh, la possession d’un visa est obligatoire. Ce dernier est livré par les services de l’immigration à l’entrée de l’aéroport international du capital. Pour les touristes, le coût du visa est d’environ 30 dollars. Une sanction de 10 dollars par jour de retard est applicable au cas où le visa est expiré.
Il vaut mieux aussi prévoir une photo d’identité. Pour les passeports, la validité acceptée est de 6 mois minimum. Il est possible de recourir au service d’une agence pour se faire accompagner dans les démarches administratives pour l’obtention de visa pour Phnom Penh.
Pour conduire dans la capitale, un permis de conduire cambodgien est nécessaire. La devise officielle du pays est le riel KHR même si le dollar américain peut être aussi utilisé.
Lors d’une visite dans les temples bouddhistes, il est recommandé de ne pas prendre les moines en photos sans leur consentement.
Vaccin recommandé avant de visiter Phnom Penh
Suivant les recommandations de l’Institut pasteur, un vaccin contre l’hépatite A est recommandé 15 jours avant une destination vers Phnom Penh. En fonction de la durée du séjour et du lieu visité, le voyageur peut être amené à faire des vaccins contre l’hépatite B, la rage, la fièvre typhoïde ou le paludisme.
Les lieux incontournables lors d’un voyage à Phnom Penh
Même si certains touristes délaissent la capitale à cause de son climat et de sa frénésie, elle ne cesse pas pour autant d’attirer les aventuriers. Loin d’être ennuyante, la ville de Phnom Penh réserve plein de beauté et d’histoires passionnantes.
Le Palais Royal de Phnom Penh
Pour replonger dans l’époque de la monarchie cambodgienne, il faut prendre la route vers le Palais Royal de Phnom Penh. Située tout juste en face des quais, cette résidence figure parmi les circuits les plus appréciés des touristes dans tout le pays. Elle a été construite en 1860 et reste à ce jour une demeure privilégiée où ont lieu des cérémonies officielles.
À première vue, le palais arbore l’image d’une pagode ancienne. Comme il fait encore office de résidence royale, certains espaces, comme le Salon du Roi, restent inaccessibles. Dans les parties ouvertes aux publics se trouvent plusieurs merveilles comme la pagode d’argent (recouvert de 5 000 dalles d’argents), le Pavillon Chan Chhaya, la salle du trône, le Bouddha Maitreya et le Bouddha d’Émeraude.
Cette œuvre d’art est le fruit du travail des architectes français et cambodgiens à l’époque des rois Norodom et Sisowath. Visiter le palais de Phnom Penh, exige des tenus couvrant les épaules et les genoux.
Une visite dans le Musée National des Beaux-Arts
Après le palais du roi, place au musée national des beaux-arts. Ce lieu emblématique expose 2 000 œuvres d’art issues de la civilisation Khmère (et même de l’Asie). Il renferme de véritables trésors culturels, dont les sculptures, les statues, les poteries, les peintures, les céramiques et les bronzes.
Le musée national, de couleur rouge ou ocre (selon les points de vue), est la parfaite illustration de l’architecture Khmère. Ces œuvres démontrent le savoir-faire et la finesse des artisans. Pour les amateurs de danse cambodgienne, le musée présente de temps à autre un spectacle de danse traditionnelle.
Visiter ce cadre offre un moment de répit et de fraîcheur après avoir déambulé dans la ville de Phnom Penh.
Visiter le marché central de Phnom Penh
Impossible de le rater ! À la fois imposant et fascinant, le marché central de Phnom Penh est le 5ème plus grand marché du monde. Il s’agit d’un bâtiment de style Art déco de couleur jaune avec un dôme de 26 mètres de hauteur. Sa construction date des années 1930. À l’époque, il a été construit pour répondre aux besoins de la population qui ne cesse de grandir.
Le marché de la ville est exploité par des milliers de commerçants sans oublier les touristes et les Cambodgiens. Pour goûter aux mets traditionnels des khmères, c’est l’un des circuits incontournables du pays. Pour faire ses courses dans le calme, il est préférable de se rendre sur d’autres lieux comme le marché d’Orussey.
Le musée Tuol Sleng : en mémoire du génocide
Témoin des tortures infligées aux victimes des Khmers Rouges, le musée Tuol Sleng est aussi appelé le « musée du Génocide ».
Il s’agit d’une ancienne école que les Khmers rouges ont transformée en un lieu de torture surnommée la prison de sécurité 21 ou S-21. Pendant 3 ans et 8 mois environ, près de 20 000 personnes ont été incarcérées et torturées dans cet endroit. Sur les 196 prisons établies par les Khmers rouges, l’histoire de la S-21 figure parmi les plus atroces. Pour en connaître davantage sur cette tragédie, il faut se rendre au mémorial de Choeung Ek ou au champ de tuerie (killing field).
Lors de leur visite, les touristes pourront voir les salles de torture, les cellules d’incarcérations et les portraits des victimes. Même si visiter Tuol Sleng paraît éprouvant émotionnellement parlant, il reste l’un des circuits incontournables pour comprendre l’histoire du Cambodge. Toutefois, cette attraction, loin d’être un art, n’est pas idéale pour emmener des enfants.
